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Photos sans télescope et sans équatoriale
Compte tenu de la rotation de la Terre, le temps d’exposition est limité lorsque l’on n’utilise pas de monture équatoriale. Sans suivi, la pose est limitée au grand maximum à 20 secondes avec une focale de 11 mm et à 2 secondes à 200 mm. Pour cette raison, il est préférable de se contenter des objets assez brillants. 
 

Photos sans télescope avec équatoriale
Pour faire des photos de grands champs, j’utilise mes objectifs 16-50 ou le 70-200 f2.8 et le Sony défiltré, montés sur une monture équatoriale. La grande ouverture de ses objectifs permet de révéler les nuages de gaz ou les nébuleuses étendues de notre Voie Lactée. Le traitement des images est identique à celui utilisé pour les photos avec télescope (voir ci-dessous).  
 

Photos avec télescope
Acquisition 
 
J’utilise essentiellement le Sony alpha 77 pour réaliser les photos du ciel profond. La littérature étant plus que réduite concernant l’emploi de cet appareil en astrophotographie, j’ai déterminé la sensibilité iso optimale par essais successifs. Le choix de 800 isos semble un bon compromis entre le bruit et la vitesse d’acquisition. 
 
Le temps d’exposition choisi est également un compromis entre la quantité de photons capturés, c'est-à-dire la possibilité de capter les parties les plus ténues de la cible, et le bruit de fond dû à la luminosité du ciel. Sur mon site d’observation, assez peu pollué (4.5 sur l’échelle de Bortle), cinq minutes me semblent une valeur correcte. Le temps d’exposition peut-être fortement réduit pour certains objets brillants comme le cœur de M42 ou de certains amas globulaires. 
 
La monture, même parfaitement réglée et mise en station, ne peut pas, seule, faire un suivi suffisamment précis pendant plusieurs minutes pour la photographie. Pour cela on a recours à l’autoguidage. Il consiste à suivre une étoile à l’aide d’une caméra qui, via une interface logicielle, donnera des ordres de correction à la monture dès que l’étoile déviera de son axe. J’ai choisi le système Lacerta MGEN 2 : il est composé d’une camera N&B (capteur de 3,6x2,7mm, taille du pixel 4,7µm) et d’une raquette de contrôle avec écran afficheur. La caméra est montée sur une lunette Altaïr d’un diamètre de 60mm et de 225mm de focale. Ce système performant est totalement autonome et ne nécessite pas l’emploi d’un ordinateur. 
 
Traitement 
 
Pour augmenter le rapport signal/bruit il est nécessaire de faire un grand nombre de clichés. J’étais tenté à mes débuts d’essayer plusieurs cibles dans la même nuit et donc de faire trop peu de poses pour chaque cible. Ce n’est pas une bonne idée et il est préférable de se concentrer sur un seul objet par nuit, voire même deux nuits. 
 
Chaque photo engendre des signaux parasites qui s’ajoutent au signal de la photo désirée : Le signal lié à l’électronique de l’appareil, le signal thermique lié à l’échauffement du capteur, qui dépend de la température ambiante, du temps de pose et de la sensibilité iso, et enfin l’hétérogénéité de la sensibilité du capteur, les taches ou poussières sur le chemin optique, etc.  
 
Pour éliminer ces signaux parasites, nous allons faire des clichés d’offset, de dark et de flat. Une vingtaine de darks est suffisante et une cinquantaine de flats et offsets, qui sont très rapides à faire, est souhaitable. 
 
Les clichés d’offset sont fait une fois pour toute, avec le bouchon d’objectif à grande vitesse (1/4000 ou 1/8000ème de seconde).  
 
Les darks doivent être fait (également avec le bouchon d’objectif ou du télescope) précisément à la même température, le même temps d’exposition et sensibilité iso que ceux des photos de l'objet. Les temps de pose sont généralement élevés (15-20 fois 5 minutes par exemple), la température évolue au cours de la nuit et il est dommage de perdre des heures de ciel clair à faire ce genre de clichés. J’ai donc choisi de faire une bibliothèque de darks. 
 
Les flats doivent être réalisées avec exactement le même chemin optique et la même mise au point que ceux utilisés pour les photos. La qualité des flats est essentielle pour obtenir un fond du ciel uniforme et sans éventuelles poussières. 
 
Il existe de nombreuses informations en ligne sur la réalisation de ces trois types de clichés. Je ne les développerai pas ici. 
 
J’utilise IRIS pour prétraiter les photos. Il combine les images d’offset, dark et flat aux images brutes, puis les aligne et les additionne. Ceci est le minimum du prétraitement, IRIS est capable d’exécuter de nombreuses autres tâches. J’effectue ensuite le post-traitement avec Photoshop. 

Depuis début 2019, j’utilise Siril pour le traitement des images. Plus récent, plus rapide et d'un abord plus aisé, il peut se substituer à IRIS .

Galerie photos de galaxies
Galerie photos de nébuleuses
Galerie photos de nébuleuses planétaires
Galerie photos d'amas
Si l’appareil photo numérique est bien adapté à la photographie du ciel profond il n’est par contre pas recommandé pour la photo de planètes. En effet pour celle-ci, il est nécessaire de faire très rapidement un grand nombre de photos sans compression. Une caméra planétaire (historiquement une webcam) fait des vidéos de plusieurs milliers d’images par minute ce qui permet de figer la turbulence. De plus son petit capteur est bien adapté aux planètes dont le diamètre apparent est très petit (environ 40 secondes d’arc pour Jupiter). 
 
J’ai choisi une caméra planétaire Altaïr GPCAM 2 pourvu d’un capteur Sony IMX 224C (1280x960, pixels de 3.75um, taille du capteur 4.8mm x 3.6mm). J’ai ajouté une lentille de Barlow qui augmente la longueur focale du Newton, de 2,7 fois. 
 
L’acquisition des films se fait obligatoirement à l’aide d’un ordinateur. Après avoir utilisé le logiciel fourni avec la caméra (Altaïr Capture) simple et efficace, je me suis tourné vers FireCapture, plus élaboré. 
 
Le traitement est assuré par AutoStakkert!3 et Registax 6. 

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